Jeudi, la Journée mondiale de la sclérose en plaques (SEP) prendra en Belgique la forme d'une journée sur le thème des symptômes invisibles de cette maladie, qui toucherait environ une personne sur 1.000 dans notre pays. L'interprétation précoce des symptômes invisibles est en effet un défi important pour diagnostiquer efficacement cette affection auto-immune, qui peut prendre différentes formes et évoluer de manière très diverse d'un individu à l'autre. Parmi ces symptômes figure en premier lieu la fatigue, rappelle lundi la Ligue nationale belge de la sclérose en plaques.
Une fatigue «très particulière», selon le professeur van Pesch du Service de neurol ogie des Cliniques Saint-Luc à Bruxelles, cité dans le communiqué de la Ligue. «Elle peut survenir de manière imprévisible, un peu comme un 'coup de pompe' et est difficile à vivre car le repos n'est pas toujours récupérateur. Elle a aussi des conséquences psychologiques importantes.»
D'autres symptômes ne se «voient» pas, comme «des douleurs neuropathiques qui donnent des sensations de brûlures, de picotements ou de décharges électriques. Il y a également des raideurs musculaires, des vertiges, des troubles de l'humeur».
«Ces dysfonctionnements, parce qu'ils ne sont pas perceptibles pour l'entourage, causent beaucoup de souffrance, de malentendus et de doutes», si le diagnostic n'est pas (encore) posé correctement, souligne de son côté Guy Laureys, professeur de l'UZ Gent.
C'est en réalité durant toute la semaine que des activités et conférences sont organisées autour de ce thème, avec entre autres une représentation «Art voor en door MS» organisée par la Ligue flamande (MS Liga Vlaanderen) à Anvers mercredi, et un spectacle de clowns et de poésie le même jour à Dinant. Le jeudi, la Ligue sera présente «en ligne tout au long de la journée pour partager avec les affiliés et le public une compilation d'infos, de vidéos, et pour activer un maximum de réseaux, afin de faire entendre la voix des personnes atteintes de SEP».