La Ligue des Usagers des Services de Santé (LUSS) estime que, dans les cas révélés par De Morgen, « une ligne rouge a été clairement franchie ». Pour la coupole francophone des associations de patients, il y a de quoi douter de toutes les sécurités promises aux citoyens quant à la protection de leurs données médicales.
Et pourtant, comme le souligne Bernadette Pirsoul, chargée de projets à la Luss, « il serait dommage que les pratiques illégales de quelques individus mettent en péril la confiance des patients dans un outil qui peut être très utile pour la prise en charge de leur santé ».
Dès lors, la Luss réclame de la part des autorités « des mesures fortes et exemplaires », empêchant que pareille situation se reproduise. La coupole estime que « les entreprises d'assurances et les médecins impliqués doivent être sévèrement sanctionnés par la justice, que les dossiers des patients lésés doivent être réévalués de manière équitable (*) et que des garanties supplémentaires et plus strictes doivent être mises en place pour que les données du patient soient protégées et consultées uniquement dans le cadre de la continuité des soins et par des professionnels pouvant démontrer un lien thérapeutique. »
La Luss ajoute encore qu’il est « peut-être nécessaire de revoir les conditions de création du lien thérapeutique ».
(*) d’après De Morgen, des informations médicales consultées illégitimement auraient servi à contester le remboursement d'un patient dans un dossier d'assurance
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Tres belle réaction. Un tel médecin doit être sanctionné par H, Ordre,APD. L'avantage du système électronique actuel contrairement au papier est de pouvoir suivre la traçabilité des accès et donc identifier et punir ces comportements... https://t.co/NMYCJSTSVM
— Duvillier Thibaut (@DuvillierT) January 24, 2020